Billon et Thiam, deux cadres du PDCI-RDAPOLITIQUE 

Côte d’Ivoire : Dans quel village ivoirien trouve-t-on des Billon et des Thiam?

Si dans aucun village ivoirien on ne trouve pas de Thiam, c’est où en Côte d’Ivoire on trouve des Billon? Depuis la nuit des temps, la Côte d’Ivoire a toujours été un pays d’accueil, de mélange et de coopération multiforme et multiethnique, d’où vient subitement cette histoire de vouloir exiger à fortiori les origines de Thiam parce qu’il veut se lancer dans la haute politique?

Savez-vous qu’il y a plein de cadres de haut niveau de compétence qui ont des pères et des mères d’origines diverses? Sans vouloir vexer personne et si ce sont des secrets, qu’ils veuillent nous en excuser, mais les ivoiriens ne vont jamais vers les vrais débats pour trouver les solutions de déblocage et le pays est bloqué.  L’ancien premier ministre Patrick Achy, sa mère n’était-elle pas une française de peau blanche, ça n’a choqué personne, soit. Michel Gbagbo, est-il pas métisse de père ivoirien noir et de mère française de peau blanche? Ça ne pose pas de problème. La maman de notre dynamique ministre Alain Donwahi est gabonaise, mais qui en parle? On trouve les Billon où en Côte d’Ivoire? À force de vouloir pousser trop les pions, beaucoup de ceux qui sont dans ces cas, on les évoquera pour étayer des analyses. Le problème de la nationalité a été biaisé depuis le temps du président Houphouët Boigny. Savez-vous que la mère biologique des Zadi de Yacolidabouo, dont les deux grandes figures qui ont marqué la politique et les affaires, Zadi Kessy, Zadi Zaourou, était guinéenne?

Dans nos recherches, ces binationaux ou ces ivoiriens teintés de deux origines qui n’ont jamais connu ou servi leur deuxième pays sont nombreux et ont vécu et continuent de vivre en parfaite harmonie avec les autres dits de nationaux, d’où sort cette histoire de vouloir à tout moment évoquer des origines pour en faire des blocages politiques dès que quelqu’un désire se candidater à la présidentielle ? Le père des Thiam, a choisi la Côte d’Ivoire comme pays qui lui semblait idoine d’y vivre ses beaux jours, depuis 1945 et à cette époque, on ne parlait pas d’ivoirité et il semble qu’il avait fait toute sa vie en terre ivoirienne, et tout le monde sait les postes de responsabilité qu’ils a occupé avant de rendre l’âme? Il a rendu des services au pays. Je ne suis pas un adepte de Thiam, mais j’en parle à cause des effets choquants de ce concept à la veille de la présidentielle en Côte d’Ivoire.

Le débat sur les origines de ceux qui veulent faire la politique en Côte d’Ivoire ne doit pas se poser en termes de recaler ou de salir un tel ou une telle. Le débat, sur ceux qui sont dans ces cas de figure, c’est de savoir s’ils aiment véritablement le pays et les ivoiriens et non de se servir de la politique pour piller les ressources de ce pays pour s’enrichir illicitement? Pour se faire, chaque candidat devrait prêter un serment dans ce sens pour manifester son ardent amour pour ce pays et non pour ses biens naturels.

Loin de nous, aucun de ceux que nous avons cité ne nous a commandé cet article, mais il y a trop de murmures néfastes qui vont encore infecter l’atmosphère déjà nauséabonde pour réveiller des vieux démons. D’ailleurs, quand on regarde très bien, ce sont pour la plupart des grands intellectuels et fortunés, alors, si avec ce brassage, le pays peut s’en sortir, tirons leur, le meilleur pour développer le pays et arrêtons de les présenter comme des diables ou charognards à la vue des dépouilles.

Le vrai débat, c’est ce courage qui  manque aux ivoiriens de poser les vrais problèmes et voilà, ce pays beau et riche est enrhumé et personne pour lui apporter les vrais diagnostiques pour des vrais médicaments. Thiam, Billon, ce sont des noms qui n’existent nulle part dans aucun village ivoirien, mais ils y sont nés et veulent lui apporter leur savoir et leur compétence, laissez-les tranquille.

                                 Joël ETTIEN  

        Directeur de publication : businessactuality.com

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